mercredi 8 mai 2013

1464 Ep5 LES CONTREPARTIES


Toute formation de bande devra être déclarée auprès de la chancellerie et du trésorier de guerre. Les bandes seront chargées de s’équiper elle-même et d’entretenir cet équipement. Celui-ci comprendra deux armes dominantes, une arme d’hast et une arme de jet, une protection identique pour tous les hommes du rang et une arme secondaire. Elles seront formées d’au moins un contingent de 400 hommes. Tous les membres doivent être de noble extraction et porteront la croix noire sur le torse. De plus, chaque membre sera enregistré auprès de la chancellerie. En cas de mutinerie contre le duc, ses membres seront mis à l’amende avec perte de leurs équipements et la compagnie dissoute. En cas de combats contre des troupes ducales en territoire breton ou étranger, la compagnie sera dissoute et les membres perdront terres et droits féodaux. Pour éviter ce cas de figure, tout contrat d’une compagnie ou bande avec une puissance extérieure devra être enregistré et approuvé par l’autorité ducale qui percevra alors le 1/8ème du contrat d’embauche.

La mise en place de ses compagnies se fait rapidement. Six bandes seront prêtes en mai 1465 soit un total de 2400 hommes et présentes à Nantes lors de l’appel du ban par le duc. Si les grands officiers du royaume financent trois d’entre elles, le duc autorise André de Lohéac à en créer une par amitié et en raison de son implication dans la réforme de l’ost. Enfin, deux associations de noble de moyenne noblesse et de marchand se chargent des dernières : le premier apportant les connaissances militaires et le second le financement. Ces bandes deviennent ainsi pour le duc une source de revenus, de soldats entrainés et de faveurs à accorder. Elles seront rapidement connues sous le nom de Bandes à la Croix Noires puis Compagnies Noires au XVIé.
Formation de piquiers bretons vers le début du XVIe. Représentation des Compagnies Noires de Bretagne dans le film "L'Heure du Choix" qui traite de la création de l'Eglise Gallicane en France sous François Ier.

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