Toute formation de bande devra être déclarée auprès de la chancellerie
et du trésorier de guerre. Les bandes seront chargées de s’équiper elle-même et
d’entretenir cet équipement. Celui-ci comprendra deux armes dominantes, une
arme d’hast et une arme de jet, une protection identique pour tous les hommes du rang et une arme secondaire. Elles seront formées d’au moins un contingent
de 400 hommes. Tous les membres doivent être de noble extraction et porteront
la croix noire sur le torse. De plus, chaque membre sera enregistré auprès de
la chancellerie. En cas de mutinerie contre le duc, ses membres seront mis à
l’amende avec perte de leurs équipements et la compagnie dissoute. En cas de
combats contre des troupes ducales en territoire breton ou étranger, la
compagnie sera dissoute et les membres perdront terres et droits féodaux. Pour
éviter ce cas de figure, tout contrat d’une compagnie ou bande avec une puissance
extérieure devra être enregistré et approuvé par l’autorité ducale qui percevra
alors le 1/8ème du contrat d’embauche.
La mise en place de ses compagnies se fait rapidement. Six bandes
seront prêtes en mai 1465 soit un total de 2400 hommes et présentes à Nantes
lors de l’appel du ban par le duc. Si les grands officiers du royaume financent
trois d’entre elles, le duc autorise André de Lohéac à en créer une par amitié
et en raison de son implication dans la réforme de l’ost. Enfin, deux
associations de noble de moyenne noblesse et de marchand se chargent
des dernières : le premier apportant les connaissances
militaires et le second le financement. Ces bandes deviennent ainsi pour le
duc une source de revenus, de soldats entrainés et de faveurs à accorder. Elles seront rapidement connues sous le nom de Bandes à la Croix Noires puis Compagnies Noires au XVIé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire