Le déclenchement de la révolte
des princes contre Louis XI est le résultat d’une ambassade bretonne à la cour de France qui jouant la soumission, réussit à planifier la
fuite de Charles de Berry de la cour de France. Ainsi, l’héritier du trône de
France s’évade de Poitiers le 5 mars, trois jours après le départ des
ambassadeurs bretons et se réfugie à Nantes où il retrouve d’autres rebelles
français dont Jean de Dunois, bâtard d’Orléans et compagnon de la pucelle. Le 9
mars, le comte de Chabannes, capitaine renommé, s’échappe de la bastille grâce au soutien des
agents du duc de bourbon et du duc de Bretagne. Il décide de se rendre à Nantes
pour obtenir les faveurs du duc François II et de Charles de Berry. le 10, le duc de Bourbon fait publier le manifeste du bien public qui donne son nom à la ligue des princes et explique les objectifs de celle-ci : s'opposer au pouvoir grandissant de l'administration royale.
Pendant les mois du printemps, le Duc et Charles de Berry concentrent leurs forces en la ville de
Nantes et réussissent à rassembler une force conséquente de 15000 hommes avec
une trentaine de canons. Les nouvelles bandes bretonnes composent environ le
tiers du contingent d‘infanterie et le duc mobilise les milices urbaines pour
défendre ses forteresses. La présence de Charles de Berry complique le
commandement des forces rebelles. Les officiers et vassaux des deux ducs se
déchirent pour obtenir les commandements. Si François II laisse faire jusqu’au
jour de l’ascension, il décide de nommer ses chefs de batailles : André de
Lohéac mènera l’avant-garde, Antoine de Chabannes le centre et Olivier de
Coetivy l’arrière-garde avec le train d’artillerie. François II s’arroge la
direction générale mais laisse généralement les décisions à ces trois hommes et
à Jean de dunois qu’il intègre en son conseil. Le Duc lance André de Lohéac
avec la cavalerie des compagnies d’ordonnance le long de la Loire pour menacer
la Touraine et faire diversion tandis que son centre et son arrière-garde se
dirigeront par Angers puis le Mans vers la région parisienne où l'armée a rendez-vous
début juillet avec les forces bourguignonnes. L’Ost breton s’élance le 6 juin
des bords de la Loire. Pendant ce temps-là, le roi de France a déployé une
intense activité et a réussi à soumettre les révoltés de Berry et du duché de
bourbon. Il a tenté de négocier avec les rebelles de l’ouest mais n’a obtenu
que la neutralité bienveillante du Duc d’Anjou. Au nord, la situation est plus
dangereuse pour louis XI. Charles de Charolais arrive à St Denis le 5 juillet. Cela
alarme le roi de France qui rassemble ses cavaliers et galope jusqu’à Etampes
pour éviter de se faire couper de Paris. Avec 15000 vétérans, Louis XI,
confiant dans ses troupes, décide d’écraser l’armée bourguignonne en la prenant
à revers par une sortie des compagnies d’ordonnance stationnées à Paris. Il espère
ainsi pouvoir se retourner contre l’armée bretonne dans un second temps et
définitivement écraser la puissance militaire des princes. Mais l'armée bretonne n'est pas où elle devrait être.
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